Aussi incroyable que cela puisse désormais paraître, il fût une époque où le streetwear était systématiquement associé à la délinquance. Et oui… Le pull à capuche a longtemps eu mauvaise réputation. Qu’on l’aime ou pas, le moins que l’on puisse dire est que le streetwear a su gagner ses lettres de noblesse. Des ghettos new-yorkais aux défilés haute couture, il n’y a qu’un pas que la mode a franchi depuis belle lurette…

Comme un air de revendication

C’est dans les années 80 que le streetwear voit le jour. Pantalons larges, ensemble de jogging, bijoux clinquants… La jeunesse noire américaine veut se détacher du puritanisme ambiant. Elle invente son propre style empruntant la désinvolture des surfeurs californiens, la fierté du jazz et surtout la créativité du hip hop.

Porté par des icônes comme Public Enemy, NWA ou Run-DMC, le streetwear s’impose et devient le symbole d’une génération assoiffée d’indépendance.

Les années 2000 ou l’époque de la reconnaissance publique

20 ans. Il aura fallu attendre 20 ans pour que le streetwear touche le grand public et devienne un véritable mouvement.

Comme à ses débuts, la musique joue un rôle crucial dans sa notoriété. Le rap et le RnB deviennent les chouchous du grand public et le style streetwear adopté par leurs icônes devient un courant vestimentaire à part entière.

Des personnalités telles que Snoop Dog ont usé de leur charisme pour rendre les ensembles joggings tendances. Plus tard, des égéries comme Rihanna, à l’allure urbaine et sophistiquée, mêleront habilement luxe et streetwear.

Quand luxe et rue ne font plus qu’un

La relation unissant la haute couture et le streetwear n’a pas toujours été facile.

Les plus âgés se rappelleront sûrement de l’énorme campagne médiatique mise en place par Lacoste pour détacher son image de celle des rappeurs de banlieue française. Et dire que pour sa collection automne/hiver 2018-2019, la marque faisait défiler ses mannequins sur une musique endiablée signée du groupe Wu-Tang-clan…

Pour rester proches de leurs publics, les maisons haute couture ont modernisés leur style. En 2016, Pharell Williams a défilé pour Chanel dans un ensemble chic décontracté reprenant le meilleur des deux univers.

Mais d’autres stars ont vu plus loin… Elles sont sauté le pas et créé leurs propres marques.

Quand le streetwear écrit sa propre histoire

Qui mieux qu’une légende du RnB pour créer une marque streetwear dans le temps ? Kanye West, Booba ou Orelsan… Ils savent ce que la foule désire et la lui donne au-travers de leurs collections.