Antananarivo, la ville des milles… motos. Force est de constater que la circulation à Antananarivo est aujourd’hui saturée, voire même encombrée, par les motos. Et pour cause, chacun tente tant bien que mal d’échapper aux embouteillages monstres notamment aux heures de pointe. Malheureusement, les motos sont devenues sources d’accident de la circulation. Alors, comment faire pour y remédier et inverser la situation pour redorer l’image des motards ? Il suffit tout simplement de penser à deux fois avant d’entamer la conduite d’une deux roues.

Les motos et les permis de conduire selon le code la route malgache

Ce qu’il faut savoir sur la conduite de deux roues c’est que depuis mi-2013, le permis de conduire est également devenu obligatoire pour la conduite de motos de 50 cc, et même celles d’une motorisation de moins de 50 cc. Un permis qui concerne notamment les motards âgés de 14 et plus. Le code de la route a dont été mis à jour en conséquence cette année-là. A noter que la conduite d’une deux roues dont la motorisation est moins de 50cc requiert l’acquiescement d’un permis de conduire de catégorie « A’ » et « A » pour les motos d’une motorisation de plus de 50 cc. En outre, comme tout autre véhicule circulant à Antananarivo et sur les routes nationales, les papiers d’immatriculation et d’assurance ne sont pas exclusifs aux voitures et concernent également les deux roues. Egalement, depuis que le vol de moto devient une mauvaise habitude chez les bandits, les représentants de la sécurité routière exigent également la facture d’achat de leurs motos aux conducteurs.

A noter, en effet, qu’à une certaine époque où la conduite des « petites » motos n’exigeait aucun permis de conduire, seulement 15% des milliers de motos qui circulaient quotidiennement à Antananarivo étaient officieusement enregistrées auprès des autorités compétentes. Or, la vente, l’achat et la conduite de motos dites « illicites » sont synonymes d’accidents et d’insécurité routière. Une problématique qui vise également à attirer les opérateurs concernés par la commercialisation des motos à vendre à Madagascar. Alors, au vue de la situation, le ministère de tutelle a pris les choses en main pour faire en sorte que les conducteurs de motos assimilent et appliquent convenablement le code de la route avant l’octroi d’un permis de conduire catégorie A’ et A.

A titre de rappel, les dernières modifications du code de la route malgache avant 2017 datent de 1962.

Sanctions et amendes aux quelles il faut s’attendre

A titre informatif, contrairement à ce que pensent la majorité des conducteurs, le ministère des transports n’est pas le seul ministère responsable de tout ce qui est circulation sur les routes nationales et dans les rues d’Antananarivo. En effet, sont également concernés, le ministère de la sécurité intérieure, celui des travaux publics, de l’intérieur et bien évidemment la gendarmerie nationale. Ces principaux départements ont mis en place un système d’amende forfaitaire pour les délits concernant la conduite de véhicule et de deux roues dans la ville des milles. Une alternative en vue de réduire, non seulement le taux de corruption, mais également les infractions routières. A cela s’ajoutent également les contrôles inopinés dans lesquels s’engage la direction générale de la sécurité routière.

A titre d’exemple : la conduite en état d’ivresse, qu’il s’agisse de voiture ou de motos, concerne une amende de 100.000 Ar à 400.000 Ar. Une amende pouvant atteindre les sommes colossales de 200.000 Ar à 800.000 Ar s’il y a refus d’obtempérer. Même valeur de répression pour la conduite sans permis de conduire. Autres aspects d’infractions routières concernés par une amende pouvant aller jusqu’à 2000.000 Ar sont le refus de fouille et vérification du véhicule ou de la moto et la fuite ou tentative de fuite suite à un accident de la circulation.